La raison d'un silence ...
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Il n'est pas de mon habitude de m'étendre sur des soucis personnels dans cette petite lucarne du web. Un blog, je conçois cela comme une possibilité d'échanges, de rencontres, un petit coin pétillant de ma vie, une bulle de créativité.
Il est vrai que je suis absente d'ici (et du net en général) depuis un certain temps. Cela ne me ressemble pas. J'aime venir ici, j'aime encore plus me promener parmis toutes ces pages, ces vies, ces imaginaires... juste pour, le temps de ma lecture, m'y plonger et y trouver une certaine nourriture pour ma créativité, m'y plonger et y trouver un tas de mondes extraordinaires si différents du miens. J'aime encore plus les échanges "en off", les mails échangés, les amitités qui naissent...
Si vous me suivez depuis quelques temps, vous êtes au courant de ma réorientation professionnelle. Pleine d'espoirs, j'avais envie de me constuire une autre vie, plus vraie, plus en ligne avec ce que je suis (ou en tout cas, avec ce que je suis devenue au long des années, des enfants etc...). Je me suis obligée à faire un grand écart (passer d'une vie d'analyste financière très prenante pour une gigantesque multinationale de l'informatique à l'enseignement des langues chez les petits), je pensais tout possible si la volonté est de fer et l'approche bien préparée..............
........... je me suis trompée..............
Fin de cette année, tout a cédé en moi.... Je me suis trouvée bloquée par une force invisible, une terreur indiscible, une question de vie ou de mort... mon esprit, mon spychique n'a pas pu... ma volonté a été dépassée par quelque chose de supérieur que je n'ai pas pu dompter... c'est la première fois de ma vie, c'est effrayant, c'est incompréhensible.
Mon passé professionnel m'a rattrapé, le stress permanent, les insécurités, les demandes impossibles à contenter mais qu'il faut contenter quand même ("find a way to say yes" (trouve une manière de dire oui) qui était devenu un slogan sur le ton de l'humour avec une collègue mais qui était une vérité quand même)... tout cela plus du harcelement moral que je n'avais pas su détecter mais dont on m'a ouvert les yeux maintenant, a fait beaucoup plus de dégâts que je ne le pensais. En un mot, "burn-out". Voilà, le mot est lâché. Plus envie de rien, plus envie de créer alors que la création/les bidouilles c'est l'essence même de ma vie, plus envie de rien...
Mais il faut se battre. C'est comme une jambe cassée, il faut du temps mais on s'en remet (dixit ma psychologue, femme sage). Alors je me bats, un petit peu tous les jours, je me bats contre des angoisses écrasantes, contre mon futur qui me semble si noir... je prends mon courage à deux mains et je vous écris même si je ne suis pas certaine que ça me fera du bien finalement, même si pour moi mon blog ce n'est pas dans cet esprit là que je le voyais...
Cette nuit j'ai pris une résolution, il faut que je retourne me promener sur la blogosphère (ce que j'ai recommencé à faire depuis quelques jours). Il faut que je me replonge dans mes bidouilles, dans la laine (que je n'ai pas tout à fait quittée, c'est bien la seule chose), dans les jolis tissus, dans les couleurs, la douceurs... parce qu'il y a certainement une lueur au bout du tunnel, c'est juste que je ne la vois pas encore.
Merci à vous de m'avoir lu et désolée de n'avoir rien de plus positif à partager pour le moment.